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Ma newsletter thérapie
En 2019 j’ai commencé à écrire et envoyer régulièrement une newsletter. Mon intention, à ce moment, était d’écrire à ma communauté de lectrices et clientes autour du sujet de l’entrepreneuriat en ligne pour vendre mes programmes d’accompagnement.
J’ai appris le storytelling et le copywriting. J’ai écrit tous les jours pendant plusieurs mois. Et…. bonne nouvelle pour moi, lorsque j’écris pour vendre, ça fonctionne. Pourtant ma plus grande découverte est tout autre. Au fil des emails j’ai pris conscience qu’en connectant le coeur de mon message et de mes émotions quelque chose se passait au delà des mots. Une connexion.
J’ai aimé recevoir les messages de mes lectrices qui me disaient que mes mots racontaient leur propre expérience intérieure.
J’ai aimé voir que mes moments de vie les plus simples étaient ceux qui touchaient le plus.
J’ai aimé me raconter et me sentir faire partie d’une communauté.
Après 4 années d’entrepreneuriat je me sens aujourd’hui à un tournant important : je ne suis plus là pour vendre. J’ai repris un emploi salarié le temps de (re)trouver ma voie. Et pour la première fois en presque 5 ans, je n’ai plus besoin d’écrire, plus besoin d’être sur les réseaux sociaux, plus besoin de « réussir ».
Quel soulagement!
Et pour la première fois, j’ai encore envie d’écrire.
J’entends cet appel intérieur chaque jour un peu plus fort.
Ecrire quoi? Pour faire quoi? Pour qui?
Autant de questions auxquelles je n’ai pas (encore) de réponses aujourd’hui.
J’ai l’habitude de faire les choses à l’envers…
Alors que mon prof d’écriture de stand-up nous expliquait comment brainstormer autour du sujet principal d’un sketch que nous voulons écrire… j’ai conscientisé, une fois de plus, que mon processus était l’exact chemin inverse. J’ai écris. Ecris. Ecris. Et tous mes écrits se sont rejoints au coeur : mon sujet principal (je t’en reparlerai car j’écris donc en ce moment un stand-up de 5 minutes pour le jouer en décembre).
Alors je ne veux pas définir une case avant de commencer ce blog.
Je crée un espace d’écriture. Un espace de création.
Et j’ai confiance qu’un jour. Ou pas et c’est ok aussi. Je saurais où il me mène.
Déjà en l’écrivant j’ai la réponse 😉 Il me mènera au coeur de moi.
Je pourrais garder ces textes pour moi, dans un journal intime que je serais la seule à pouvoir lire, ou à jamais n’ouvrir. Mais c’est plus fort que moi, j’ai envie de les partager et de les publier.
Parce que si j’ai cru un jour que ma newsletter était ma propre thérapie, c’était oublier que je ne suis qu’un point lumineux parmi tous les autres. C’était oublier que nous sommes reliées. C’était oublier que les mots des autres sont libérateurs.
C’est sûrement pour cela que j’aime les chansons à texte : j’y trouve les mots qui expriment mes silences intérieurs.
Alors ici, simplement j’écris.
Et je fais le voeu que mes mots soient lus par les personnes qui en ont besoin ou simplement envie.
Et si comme Orelsan je me trouve « longue à la détente et mauvaise sur la longueur » lorsqu’il s’agit de créer et aller au bout d’un projet… je me souviens que la discipline n’est pas de faire quelque chose tous les jours, mais de recommencer à chaque fois que j’ai arrêté.
Et je suis curieuse de découvrir ce que ce nouveau chemin va me/nous révéler.
En écrivant ce premier texte, la peur que personne ne soit au rendez-vous est encore là. Qui viendra lire si je ne promets pas de valeur autour d’une niche clairement définie pour un avatar précis? Qui saura que j’existe sans les réseaux sociaux? Qui va s’intéresser à un texte brut, parfois long, alors que les contenus raccourcissent à chaque nouveau réseau social qui apparaît et vont de plus en plus vite?
Et si ce monde est encore dans l’invisible pour moi, rien ne dit qu’il n’existe pas. Et si c’était vraiment le cas, il serait encore possible de le créer.
Mais pour commencer, revenir à la source : écrire. Ecrire avec toutes mes imperfections, mes pensées et mes processus intérieurs. Ecrire pour creuser, révéler, découvrir. Ecrire pour partager. Ecrire pour écrire.
Caroline