Notre dĂ©but de voyage en Bolivie; un passage rapide par ces trois villes avant de rejoindre notre premier objectif bolivien, le petit village de Samaipata. Trois villes bien diffĂ©rentes, qui ne mâoffrent pas ce que je recherche en tant que voyageuse, mais qui ont quand mĂȘme le droit Ă un article pour essayer de vous en faire ressentir lâambiance que jây ai vĂ©cu et vous donner quelques bonnes adresses.
Copacabana, ville « balnéaire » au bord du lac Titicaca
Nous partons de Puno au PĂ©rou en bus pour Copacabana, ville bolivienne Ă©galement au bord du lac Titicaca. Le trajet est assez rapide, environ 3 heures et lâescale piĂ©tonne pour passer la frontiĂšre entre les deux pays dure environ 1 heure (peut ĂȘtre plus si plusieurs bus arrivent en mĂȘme temps). Attention: du cĂŽtĂ© PĂ©ruvien il est important dâaller faire tamponner le petit papier reçu Ă lâentrĂ©e dans le pays par la police avant dâaller aux douanes ⊠rien ne lâindique et ce serait dommage de faire la queue pour rien ⊠plusieurs personnes devant nous se sont fait avoir: retour Ă la case dĂ©part! Elles ont du recommencer les files dâattente; police puis douane.
Nous rejoignons Copacabana, Ă 8 km de la frontiĂšre, rapidement aprĂšs que tous les passagers du bus aient effectuĂ© leurs formalitĂ©s dâentrĂ©e en Bolivie. Ici nous avons eu le droit Ă un visa de 30 jours seulement et les douaniers nous expliquent que pour avoir le visa de 90 jours il faut aller dans un bureau Ă la Paz ou autre grande ville. 1 mois devrait largement nous suffire, donc pas de souci Ă se faire.
Carnet dâadresses:
Hostal « Puerto Alegre » â Manuel Mena Meija 190
25 bolivianos par personne en chambre double avec salle de bain commune. Câest une chambre triple mais nous ne sommes que toutes les deux Ă lâutiliser. Les douches et toilettes sont trĂšs propres, la douche y est plutĂŽt tiĂšde que chaude. Au dernier Ă©tage il y a une terrasse accessible Ă tous avec une belle vue sur la ville. Jâai pu y profiter du soleil levant pendant ma sĂ©ance de yoga matinale.
A notre arrivĂ©e nous cherchons un logement pour la nuit ou plus longtemps, nâayant pas encore dĂ©cidĂ© de notre programme sur place. Tout le monde, et je dis bien TOUT le monde nous avait prĂ©venu: la Bolivie câest le pays le moins cher dâAmĂ©rique du Sud, moins cher que le PĂ©rou!
Ah bon? Ben je dois pas ĂȘtre dans le bon pays car ici tout me semble au moins aussi cher quâau PĂ©rou. Premier exemple: mon pĂ©chĂ© mignon pĂ©ruvien, lâavocat! A Copacabana il faut compter le double du prix ⊠idem pour les tomates! AprĂšs discussion avec la « mamita » du marchĂ©, je comprends que les avocats sur lâĂ©talage de Copacabana sont importĂ©s du PĂ©rou car ce nâest pas la saison en Bolivie! Ok, alors ce nâest peut ĂȘtre pas le meilleur exemple. Mais les prix du logement et des repas sont Ă©quivalents au PĂ©rou. Et cela nâa pas changĂ© durant tout le voyage en Bolivie; dâailleurs les autres voyageurs que nous avons rencontrĂ© sur le chemin sont formels: la Bolivie et le PĂ©rou ça se tient au niveau budget!
Quâil a Ă©tĂ© difficile de quitter ce PĂ©rou si cher Ă mes yeux! Il gagne haut la main sur toutes les comparaisons que je peux faire entre ces deux pays pourtant si proches. Allez maintenant je passe en mode « Bolivie » pour voir les beaux cĂŽtĂ©s de ce pays et en profiter au maximum!
Copacabana est la ville dâentrĂ©e pour la « Isla del Sol » sur le lac Titicaca. Revenant juste dâAmantani et Taquile, nous dĂ©cidons de passer notre route. Au marchĂ© communal nous dĂ©gustons les « buñuelos », sortes de beignets frits et servis avec du sirop dâanis ⊠dĂ©licieux! Nous goĂ»tons « lâapi », boisson chaude au maĂŻs avec des Ă©pices. Ăa tient au corps, et ce nâest pas ma tasse de thĂ©! Un petit tour dans la ville, et le lendemain, dĂ©part pour La Paz.
Sâil y a bien un trajet en bus Ă faire câest celui entre Copacabana et La Paz! Rien ne prĂ©disait un parcours aussi atypique: il faut traverser le lac ⊠en bus! Non il nây a pas de pont, ni de route ⊠et câest bien le bus qui traverse ce bout de lac ⊠sur une embarcation en bois qui laisse Ă dĂ©sirer! Les passagers sont priĂ©s dâemprunter un petit bateau « Ă touristes » Ă 2 bolivianos par personne (10 centimes dâeuros). Oh non! câest pas drĂŽle! on ne peut pas rester avec le bus sur son rafiot craquant? Non câest interdit nous dit le chauffeur, descendez! Et il nâa pas lâair commode.
Quelques coups dâoeil aux alentours ⊠pourquoi certains passagers sont restĂ©s dans le bus? et pourquoi certains locaux sâassoient carrĂ©ment Ă cĂŽtĂ© du bus? Ni une ni deux, lorsque le groupe de touristes part vers le passeur, nous nous esquivons et allons nous asseoir Ă cĂŽtĂ© du bus đ Un autre couple de français (tiens?! câest bizarre :-)) fait de mĂȘme. Au final, une traversĂ©e beaucoup plus fun, complĂštement improbable, et moitiĂ© moins chĂšre! Nous remontons dans le bus lorsquâil met roues Ă terre, et reprenons notre route vers La Paz.
La Paz, oĂč lâeau bout Ă 87°, capitale Ă©conomique la plus haute du monde
Une Ă©tape ajoutĂ©e sur notre route grĂące Ă lâaccueil chaleureux dâAfia (rencontrĂ©e pendant ma formation de yoga Ă Cuzco), qui nous prĂȘte volontiers un bout de sa chambre, aussi longtemps que nous le voulons! A notre arrivĂ©e, un festival de plats vĂ©gĂ©tariens tous aussi bons les uns que les autres nous font oublier les derniers jours Ă Puno et Copacabana oĂč il avait Ă©tĂ© difficile de faire varier des plats sans viande.
LâaprĂšs-midi nous sommes prises en charge par Afia et tous ses colocataires pour Ă©trenner la premiĂšre ligne « rouge » du tĂ©lĂ©phĂ©rique rĂ©cemment construit. Câest la ligne qui relie La Paz Ă El Alto, ville Ă plus de 4000 mĂštre dâaltitude. Nous flĂąnons dans le marchĂ© dominical dâEl Alto oĂč il est possible dâacheter tout ce que vous voulez! Dâailleurs Samuel et Claudia se laisseront tenter par les 8 DVD dâune sĂ©rie-tĂ©lĂ© « novela » corĂ©enne, sous-titrĂ©e en espagnol, « Pan, Amor y Sueños », futile mais addictive, que nous copierons et qui nous accompagnera lors de nos futurs trajets en bus! Nous sommes surprises par les prix des voitures en Bolivie, toujours mentionnĂ©s en dollars amĂ©ricains, qui atteignent des montants faramineux pour des voitures aussi vieilles! (souvent plus de 15 ans et au minimum 8000$).
Les 2 jours suivant seront passĂ©s Ă marcher dans la ville, autour du marchĂ© Rodriguez, du quartier de Sopocachi et des rues commerçantes de Linares et Sagarnaga. Le petit-dĂ©jeuner Ă La Paz restera pour nous un mystĂšre car câest la premiĂšre fois que nous nâarrivons pas Ă le prendre au marchĂ© ⊠pas la bonne heure, pas le bon endroit ⊠rien nây fait!
La tension et la pollution urbaines nous font vite ressentir un grand besoin dâair pur et de campagne. Nous partons le mercredi en fin de journĂ©e en direction du terminal terrestre et y trouvons un bus pour Santa Cruz (notre objectif Ă©tant Samaipata). Pour 140 bolivianos nous avons le droit Ă un car grand confort (compagnie San Francisco) avec des siĂšges larges et inclinables, une bonne nouvelle pour les 17 heures de trajet qui nous attendent. Au petit matin, nous avons mĂȘme le droit Ă un film! Pas trĂšs rĂ©cent, dont je ne me souviens pas le nom, avec Jean-Claude Van Damme⊠Nous sommes arrivĂ©s Ă la premiĂšre moitiĂ© du film lorsque le bus fait une pause dĂ©jeuner. En reprenant la route, surprise, nous ne verrons pas la fin, mais un autre film! « Seul au monde » avec Tom Hanks ⊠je prĂ©fĂšre donc tant mieux pour moi đ Une quinzaine de minutes avant notre arrivĂ©e Ă Santa Cruz, le chauffeur du bus coupe le film. Il ne devait rester que 5-10 minutes Ă voir, maximum ⊠dĂ©cidĂ©ment, notre chauffeur semble avoir un problĂšme avec la fin des films!
Carnet dâadresses:
Restaurant vĂ©gĂ©tarien Namas TĂ© â Zoilo Flores 1334 (esquina Almirante Grau)
Le menu est servi de 12 Ă 14h seulement, peu de tables il vaut mieux rĂ©server. Nous avons dĂ©jeunĂ© Ă la carte, une trĂšs bonne adresse. Et ils vendent les barres de cĂ©rĂ©ales dâAfia!
Blueberries CafĂ© â Avenida 20 de Octubre 2475
Nous y avons pris un trÚs bon petit déjeuner (compter 20 à 30 bolivianos par personne) et utilisé leur wifi qui est assez performant pour un appel Skype.
Je nâai pas testĂ© mais cela peut servir pour les backpackers vĂ©gĂ©tariens!
Tomate CafĂ© â Avenida Ayacucho 376
Armonia â Avenida Ecuador 2886
Santa Cruz, le St-Tropâ bolivien
Changement de climat Ă notre arrivĂ©e! Nous avons perdu plus de 3000 mĂštres dâaltitude en comparaison avec la Paz, et il fait chaud, trĂšs chaud! Nous rangeons poncho, Ă©charpes et autre polaires dans, ou plutĂŽt sur, nos sacs. Câest le dĂ©but dâaprĂšs midi au terminal de bus et nous dĂ©cidons quâil est trop tard pour reprendre la route vers Samaipata. Nous prenons donc un taxi pour le centre ville afin de trouver un logement.
Cette ville est décidément pleine de surprises ⊠des boutiques de mode comme en Europe, style balnéaire avec mini-shorts et sandalettes en vitrines. La place centrale est trÚs jolie, grande et arborée. Au marché « Florida » nous nous faisons plaisir avec un jus de fruit frais et des « empenadas » au fromage.
Le dĂźner est plus compliquĂ© car la plupart des restaurants sont fermĂ©s, et nous nous retrouvons devant une pizza dans un « food hall » Ă lâamĂ©ricaine. Au dĂ©part un peu dĂ©sappointĂ©es de laisser tomber notre rĂ©gime de nourriture locale, nous finissons par nous acheter une glace dulce de leche et chocolat accompagnĂ©e de crĂšme chantilly, coulis caramel, morceaux et coulis de chocolat! Un repas Ă elle toute seule⊠en nous dirigeant vers la place afin de consommer cette gigantesque douceur, nous passons devant un magasin de vĂȘtements « mode Ă lâamĂ©ricaine » et rigolons de ce paradoxe en sachant que les amĂ©ricains doivent payer un visa de plus de 100$ pour rentrer en Bolivie!
Carnet dâadresses:
Hostal Alojamiento « 24 de Septiembre » â Calle Santa Barbara 79
30 bolivianos par personne en chambre double avec salle de bain commune, propre (il y a toujours quelquâun en train de nettoyer) et avec de lâeau chaude! La literie nâest pas gĂ©niale par contre, assez dure.
Le lendemain matin nous prenons la route pour notre prochaine étape: Samaipata!